Foutues pour foutues
24,00 €
Une pirate chinoise, une bagnarde vietnamienne, une marquise française, une catcheuse mexicaine, des adultères italiennes, des «sorcières» ghanéennes… Qu’elles soient tueuses, gangsters, militantes, dérogeant aux bonnes mœurs ou aux normes sociales, les femmes qui font l’objet de ce livre ont été déresponsabilisées, traitées de folles, sexualisées ou encore invisibilisées. Ainsi, Jacoba Félicie, soignante renommée du XIVe siècle, a été interdite d’exercer à cause de son genre. L’Afro-américaine Lucy Hicks Anderson n’a pas été envoyée en prison pour les bars clandestins qu’elle gérait, mais à cause de sa transidentité. Quant aux sœurs Kumari, deux Indiennes «intouchables» condamnées à la place de leur frère, c’est de justesse qu’elles finissent par échapper à leur sanction : le viol.
Foutues pour foutues raconte l’histoire de ces femmes, et illustre, au fil du temps et en différents endroits du monde, la géométrie variable de la justice en fonction du genre. Une entreprise indispensable, car, pour reprendre les mots de la sociologue Natacha Chetcuti-Osorovitz dans sa préface, «la coercition portée sur les femmes criminalisées construit des imaginaires qui façonnent encore aujourd’hui les scènes politiques, judiciaires, pénales et médiatiques».
240 pages – 19×27 cm
ISBN 9782491109103
Préface
Introduction
Six catégories, une lecture commune
Marguerite Porete
XIIIe siècle – France
Jacoba Felicie
XIVe siècle – France
Décapitées par le pouvoir
XIVe et XVe siècles – Italie
Sayyida al-Hurra
XVIe siècle – Espagne, Maroc
Felipa de Sousa
XVIe siècle – Brésil
La marquise de Brinvilliers
XVIIe siècle – France
Tereza de Benguela
XVIIIe siècle – Brésil
Anna Göldin
XVIIIe siècle – Suisse
Charlotte Corday
XVIIIe siècle – France
Zhèng Shì
Début du XIXe siècle – Chine
Marie Bartête
Fin du XIXe siècle – Guyane française
Captives sous l’ère Jim Crow
XIXe et XXe siècles – États-Unis
Germaine Berton
Début du XXe siècle – France
Madeleine Pelletier
Début du XXe siècle – France
Lucy Hicks Anderson
Début du XXe siècle – États-Unis
Võ Thị Sáu
XXe siècle – Viêt Nam
Stéphanie St. Clair
XXe siècle – États-Unis
Marsha P. Johnson
XXe siècle – États-Unis
Assata Shakur
XXe siècle – États-Unis
Chamoy Thipyaso
XXe siècle – Thaïlande
Fernanda Farías de Albuquerque
XXe siècle – Brésil, Espagne et Italie
Magali Guillemot et Fabienne Kabou
XXe et XXIe siècles – France
Juana Barraza Samperio
XXIe siècle – Mexique
Tueuses de violents
XXe et XXIe siècles – Côte d’Ivoire, France
Aisha Ibrahim Duhulow
XXIe siècle – Somalie
« Sorcières » d’aujourd’hui
XXIe siècle – Ghana
Les sœurs Kumari
XXIe siècle – Inde
Laëtitia Fabaron et Seynabou Ndiaye
XXIe siècle – France, Sénégal
Rahilä Dawut
XXIe siècle – Turkestan Oriental
Mariages « réparateurs »
XXIe siècle – États-Unis, France, Italie, Inde, Maroc
Remerciements
Bibliographie des portraits
Bibliographie générale
Présentation des autrices
Présentation des illustrateurices
Un ouvrage collectif
Les autrices
Barbara Ates, Fatima Benomar, Stéphanie Barbier, Angélica Espinosa F., Caroline Henimann (coordinatrice), Charlotte Renault, Claire Savina (directrice d’ouvrage et coordinatrice), Eliane Silga et Lucille Terré sont les «neuf incorrigibles» qui signent ce livre.
Les illustrateurices
Sept illustrateurices, femmes ou personne non-binaire, dont le travail questionne la représentation des féminités, ont réalisé une œuvre originale par portrait : Fatima Benomar, Yasmine Blum, Juli Jardel, Anne Loève, Maëva Longvert, Gaelle Loth et Laura Pandelle. Leurs dessins, collages et gravures parsèment le texte.
Les maquettistes
Pour Foutues pour foutues, la collective Meufs Téméraires, composée de Marion Bonjour, Margot Criseo, Juliette Grimal, Tiphaine Lacroix et Estelle Pom, a créé une maquette soignée et élégante, inspirée par les livres féministes édités dans les années 1970.
Les typographies utilisées sont la DINdong, dessinée par Clara Sambot @clara_sambot et la Fraunces, conçue par les typographes Flavia Zimbardi @flaviazim et Phaedra Charles @phaedra.xyz. Nous présentons nos excuses les plus sincères pour l’absence du nom des typos et de leur designers dans le livre. Parce qu’un colophon est politique dans sa capacité à rendre visible et célébrer les différentes parties prenantes d’un projet, nous tenterons de rappeler les familles typographiques utilisées en description ou en commentaire d’un maximum de supports de promotion du livre.